Vous verrez le Ciel ouvert – 8

Vous verrez le Ciel ouvert – VIII

Les entretiens de Charles Journet

Le fait que Dieu lit jusqu’au fond de nos coeurs nos hontes et nos trahisons est de nature à nous jeter dans l’effroi. Que ferons-nous? Il n’existe qu’une issue: y acquiescer totalement. Consentir à être connus de Lui qui nous transperce, accepter d’avance d’être jugés par Lui, prendre d’avance Son parti contre le nôtre – et n’est-ce pas déjà L’aimer plus que nous-mêmes?

Et puis comment oublier que ce regard est d’abord un regard sauveur? Ce Dieu, qui descend jusqu’aux racines de mon être et de ma misère, m’abandonnera-t-il au temps des grandes épreuves? Je sais bien que je mourrai seul: en quittant librement les choses, ou du moins en consentant à les voir, une à une, me quitter. Mais Il connaîtra ma détresse; et peut-être m’aura-t-Il accordé ma demande, de L’avoir aimé, au moins une seule fois ici-bas, assez intensément pour n’avoir pas peur de Lui lors de la rencontre? 

Charles Journet, Entretiens sur Dieu le Père (Parole et Silence, 1998)

image: Chartreuse de la Valsainte, Charmey / Suisse (acustica-godel.ch)

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