Vous verrez le Ciel ouvert – 23

Vous verrez le Ciel ouvert – XXIII

Les entretiens de Charles Journet

Les choses dont on ne peut faire mauvais usage, comme l’humilité, l’accroissement de la foi, toutes les vertus chrétiennes, celles-là, il faut les demander, bien sûr, d’une manière précise. Au moins confusément: Mon Dieu, donnez-moi tout ce qui me manque! Et Dieu verra ce qui nous manque mieux que nous ne le pouvons. Il faut venir comme un mendiant: Je ne sais rien… Je ne sais pas ce qui m’est le plus nécessaire, je ne me connais pas moi-même, mais Vous, mon Dieu, vous voyez ce dont j’ai le plus besoin… Alors on lui abandonne tout.

Il est permis de demander tout ce qu’il est permis de désirer. Or il est permis de désirer les choses temporelles, non comme fins dernières, mais comme moyen nous permettant de nous acheminer vers la Fin dernière. Toujours, cependant, avec cette condition indiquée par Jésus: Néanmoins, si Vous désirez autrement, mon Dieu… Je veux, moi, tout ce que Vous voulez, pour Votre gloire.

Cherchez d’abord le royaume de Dieu et sa justice, et tout cela vous sera donné par surcroît (Mt 6, 33). Alors, ne soyez pas rongés par l’inquiétude, du temporel, de demain et d’après-demain… A chaque jour suffit sa peine.

Faut-il prier pour les autres, désirer le salut des autres? Mais bien sûr! Si on aime Dieu, on doit aimer tout ce qu’Il aime, on doit aimer qu’Il soit aimé. Je pleure parce que l’Amour n’est pas aimé, c’est une parole qu’on prête à saint François d’Assise. Si on aime Dieu, on désire Son irruption dans les coeurs des hommes. La charité nous portera comme spontanément à prier pour les autres. Sainte Catherine de Sienne dit que prier pour le salut du monde est un grand moyen de sanctification personnelle. Et c’est Jésus qui nous a donné la prière du Notre Père…

Charles Journet, Entretiens sur la prière / extraits (Parole et Silence, 2006)

image: Chartreuse de la Valsainte, Charmey / Suisse (acustica-godel.ch)

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