Morceaux choisis – 958 / Thierry Fouet

Jubilate Deo

Thierry Fouet

Après une année de diverses vagues de confinement, de périodes d’ouverture, de fermeture… et de beaux jours qui arrivent… les gens se pressent, se bousculent sur les terrasses, pour partir à l’étranger. C’est comme du temps de Jésus, les gens se pressent, se bousculent dans l’attente… d’une réponse: à la recherche d’un regard apaisant; en quête d’une guérison, d’une consolation ou d’une bénédiction. Curieux de voir, d’approcher, de toucher.

Les foules! Effervescence, grouillement, tohu-bohu. Quand règne l’agitation fébrile, quand les frissons font vaciller les esprits, comment faire entendre la Bonne Nouvelle, une parole dont le but exclusif est de labourer les coeurs et d’y jeter des graines de liberté, d’amour?

Jésus peut-Il accepter que nous nous prenions au jeu du factice, du superficiel, de l’extraordinaire, de l’émotionnel au point de n’être plus capables d’écouter en vérité?

Il n’est d’autre lieu d’intense fécondation que le désert. A l’écart donc! En rupture avec tous les bruits qui rendent sourds. En rupture avec tous les mots qui sonnent creux. Faire le vide autour de soi, et même en soi, pour être avec soi-même. Pendant un temps. De temps en temps. Le matin, le soir. Peu importe l’heure du jour. Gravir une dune ou un chemin de montagne ou un sentier forestier et s’y asseoir pour écouter le silence du désert. La parole ne change le coeur et l’esprit que si l’on a pris rendez-vous avec soi-même, et donc avec Lui.

Etre à l’intérieur de soi pour un temps, de temps en temps. C’est alors l’heure de l’écoute de la Parole qui fait renaître.

Très belle pause estivale!

Thierry Fouet, Editorial, dans: L’Essentiel No 5 – UP La Seymaz et UP Champel/Eaux-Vives (Saint Augustin, 2021)

image: Thierry Fouet, Eglise Sainte Thérèse, Genève / Suisse (2020)

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