Chemins de traverse – 348 / Dante Alighieri

Dante Alighieri

O lumière souveraine qui tant t’élèves au-dessus des pensées mortelles, reprête un peu à mon esprit de ce que tu semblais, et rends ma langue si puissante qu’une étincelle de ta gloire puisse arriver aux gens futurs; si elle revient un peu à ma mémoire et résonne à peine dans mes vers, on concevra mieux ta victoire. Je crois, par l’acuité que je sentis alors, du vivant rayon, que si mes yeux s’en étaient détournés, je me serais perdu. Et je me souviens que je fus plus hardi par cela même à résister, jusqu’à unir mon regard avec la valeur infinie.

Dante, La Divine Comédie / Le paradis, extrait (coll. GF/Flammarion, 2010)

Giovanni Boccaccio, Dante, Boccaccio and Petrarca / Galleria degli Uffizi – Florence, Italy (dantereader.tumblr.com)

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