Le Cantique des Cantiques – 13

Le Cantique des Cantiques – XIII

ELLE

Que n’es-tu pour moi un frère,
nourri aux seins de ma mère?
Je te rencontrerais au dehors
et je t’embrasserais
sans paraître méprisable!

Je t’emmènerais, je t’introduirais
dans la maison de ma mère:
tu m’initierais…
Je t’abreuverais de vin parfumé,
de ma liqueur de grenade.

Sa main gauche est sous ma tête,
et sa droite m’étreint.

LUI

Je vous en conjure, filles de Jérusalem,
n’éveillez pas, ne réveillez pas l’Amour,
avant qu’il le veuille.

CHŒUR

Qui donc est celle-ci
qui monte du désert
appuyée sur son bien-aimé?

LUI

Sous le pommier, je t’éveille,
là où ta mère t’a enfantée;
là, elle t’a enfantée et mise au monde.

ELLE

Pose-moi comme un sceau sur ton cœur,
comme un sceau sur ton bras.

CHŒUR

Car l’amour est fort comme la Mort,
la passion, implacable comme l’Abîme:
ses flammes sont des flammes de feu,
fournaise divine.

Les grandes eaux ne pourront éteindre l’amour,
ni les fleuves l’emporter. 

Chant V – Unique est ma colombe / Ct 8, 1-7

image: Marc Chagall, Le Cantique des Cantiques (artbible.net)

sources: Traduction officielle liturgique de la Bible (Mame, 2013)

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