Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

On peut, me semble-t-il, arroser notre jardin de quatre façons: ou bien en tirant l’eau d’un puits, ce qui se fait à grand-peine; ou bien au moyen d’une noria et de godets et en se servant d’une manivelle, comme je l’ai fait quelque fois, ce qui donne moins de fatigue et amène plus d’eau; ou bien d’une rivière ou d’un ruisseau, ce qui arrose bien mieux, car la terre est bien plus gorgée d’eau, on n’a pas besoin d’arroser si souvent et le jardinier a beaucoup moins de travail; ou bien, s’il pleut beaucoup, c’est le Seigneur qui arrose alors le jardin sans aucun effort de notre part, et c’est, sans comparaison, bien mieux que tout ce qui vient d’être dit. 

Thérèse d’Avila, Livre de la vie, dans:  Thérèse d’Avila et Jean de la Croix, Oeuvres (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 2013)

image: Les Saules, Cologny / Suisse (2013)

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications

Apprendre à discerner – 35

Nikolaas Sintobin Apprendre à discerner – XXXV On est maintenant prêt à entrer dans le processus du choix. Cela prendra deux fois une semaine. Pendant

Morceaux choisis – 262 / Daniel-Ange

Daniel-Ange Devant l’icône de la Trinité de Roublev, l’incroyant s’interroge, l’intellectuel se tait, le théologien se sent très petit, l’artiste en fait sa joie, le