Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)
O charité, comme tu embrases ceux qui aiment véritablement le Seigneur et connaissent la disposition de Son coeur! Quel repos pourraient-ils prendre, lorsqu’il croient pouvoir contribuer tant soit peu au bien d’une seule âme, lui faire aimer Dieu davantage, lui procurer quelque consolation ou la délivrer de quelque danger! Quel mauvais repos ils prendraient en cherchant leur propre repos! Quand ils ne peuvent servir le prochain par leurs oeuvres, ils ont recours à la prière. Ils pressent le Seigneur de sauver les âmes qu’ils ont la douleur de voir se perdre en grand nombre. Ils font le sacrifice de leur joie personnelle et ils le font de bon coeur. Ils ne se préoccupent pas de leur propre satisfaction, mais seulement de la manière de faire la volonté du Seigneur.
Il en est de même de l’obéissance. Ce serait vraiment plaisant, quand Dieu nous dit clairement d’accomplir une oeuvre importante pour Sa gloire. que nous voulions rester à Le contempler, parce que cela nous plaît davantage! Quel étrange moyen d’avancer dans Son amour que celui de Lui lier les mains, et de nous imaginer qu’Il n’a qu’un seul moyen pour nous faire du bien?
Thérèse d’Avila, Les Fondations, dans: Philippe de Jésus-Marie, Seul Dieu suffit – Petite retraite intérieure avec Sainte Thérèse d’Avila (coll. Vives Flammes/Editions du Carmel, 2014)
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