Chemins de traverse – 306 / Odysseus Elytis

Odysseus Elytis

J’ai trouvé une petite église toute d’eau trépillante et je l’ai accrochée au mur. Ses grands chandeliers sont de terre cuite et ressemblent à mes doigts quand j’écris. A la manière dont irradient les vitraux, je devine si un ange est passé. Et souvent je m’assieds l’après-midi, dehors sur la margelle de pierre et j’y fais front au mauvais temps comme le géranium.

Odysseus Elytis, Journal d’un invisible avril, dans: Axion Esti, suivi de L’arbre lucide et la quatorzième beauté (coll. Poésie/Gallimard, 2010)

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