Une étreinte de feu – 253 / Carmel de France

Carmel de France 

Heureux effets, ô mon Jésus, de la grâce dont Vous m’allez honorer, en Vous donnant à moi! Auteur et consommateur de notre foi, daignez la ranimer dans mon âme; dissipez tous les nuages qui pourraient l’obscurcir, et qui naissent si souvent de ma lâcheté; communiquez-moi ses vives ardeurs, qui embrasèrent en ce jour le cœur des Mages; qui soutinrent leur activité à Vous chercher, et qui les éclairèrent après Vous avoir trouvé; qu’à leur exemple j’apprenne, par le recours à la prière, le grand art de persévérer dans l’état de Vos grâces; que j’y joigne le divorce le plus généreux avec les occasions qui m’ont exposée à la perdre; que je rende enfin témoignage à Vos miséricordes envers moi, par une profession encore plus déclarée de mon respect pour Votre loi, et pour tous les devoirs qu’elle peut me prescrire.

C’est dans cet esprit, Seigneur, que je parais à Vos pieds, sur le modèle de ces hommes fidèles qui Vous révèrent dans Votre crèche; je Vous rends mes plus profondes adorations; agréez l’offrande que je renouvelle, en Votre présence, de toutes mes facultés spirituelles, de ma mémoire, de ma volonté, de mon entendement; sanctifiez-les, purifiez-les, occupez-les de préférence à tout objet capable de les distraire, ou même de les pervertir. Pardonnez-moi tous les abus que j’aurais eu le malheur de faire, et prévenez-les par la grâce de cette vigilance qui préserve une âme chrétienne. Bénissez, ô mon Divin Jésus, ces vœux que Vous m’inspirez; qu’en cette année nouvelle, je puisse acquérir un cœur nouveau, qui Vous attache à moi avec plus de stabilité. Je Vous le demande, à ce moment, avec toute l’instance de ma foi, aux approches de Votre sanctuaire, et du trésor que Vous m’y préparez. Disposez mon âme à cette grâce ineffable, par les impressions les plus touchantes de Votre amour; qu’il passe ce tendre amour dans mon cœur, qu’il l’échauffe, qu’il en dissipe toutes les froideurs, qu’il en redresse toutes les affections, qu’il en dirige tous les désirs, et qu’il Vous en conserve toute la fidélité.

Si le sacrement de Vos autels est le seul bien capable d’acquitter tout ce que nous Vous devons de reconnaissance, avec quelle confiance et avec quelle ardeur ne dois-je pas m’y unir en ce jour? S’échappera-t-il jamais de mon cœur, ce bienfait signalé de Votre providence, qui nous a conservé un Roi et un Père? Non, Seigneur et chacun de mes jours, chacune de mes années perpétueront dans mon cœur, avec la gratitude pour cette faveur, les demandes les plus vives pour sa longue durée. Telles vous les offre un royaume sensible à ce précieux gage de Votre protection, et telles je Vous les offrirai sans cesse moi-même, avec des actions de grâces toujours aussi affectueuses, toujours aussi nouvelles.

Carmel de France, Sur le mystère de l’Epiphanie / extrait (carmel.asso.fr)

image: Carmel de Vinça / France (carmel.asso.fr)

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