Chemins de traverse – 2 / André Malraux

André Malraux

Qu’est-ce qui aide les malades? dis-je. Les chrétiens, vous savez, meurent selon ce qu’ils croient du jugement et de la miséricorde; ils ne le savent guère à l’avance. Il y a des surprises. Comme pour les autres… Sauf presque toujours, voyez-vous, pour les sceptiques. 

Ils s’en tirent mieux? La part d’enfance de son visage disparaît. Il répond lentement, pesamment: Ils ne s’en tirent presque jamais, vous entendez! Jamais. Le mol oreiller du doute est pire que la grande dépression, et elle est pire que le cancer.

André Malraux, La corde et les souris (Coll. Folio/Gallimard, 1976)

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