Morceaux choisis – 81 / Jean d’Ormesson

Jean d’Ormesson

J’ai aimé Dieu, qui n’est rien aux yeux des hommes qui ne sont rien. Je n’ai détesté ni les hommes ni les femmes. Et j’ai aimé la vie qui est beaucoup moins que rien, mais qui est tout pour nous. Je chanterai maintenant la beauté de ce monde qui est notre tout fragile, passager, fluctuant, et qui est notre seul trésor pour nous autres, pauvres hommes, aveuglés par l’orgueil, condamnés à l’éphémère, emportés dans le temps et dans ce présent éternel qui finira bien, un jour ou l’autre, par s’écrouler à jamais dans le néant de Dieu et dans sa gloire cachée.

Jean d’Ormesson, Comme un chant d’espérance (Héloïse d’Ormesson, 2014)

image: Val d’Orcia, Toscane / Italie (linternaute.com)

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