Chemins de traverse – 539 / Victor Hugo

Victor Hugo

On a tant abusé du regard dans les romans d’amour qu’on a fini par le déconsidérer. C’est à peine si l’on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu’ils se sont regardés. C’est pourtant comme cela qu’on s’aime et uniquement comme cela. Le reste n’est que le reste, et vient après. Rien n’est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant cette étincelle.

Victor Hugo, Les misérables (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 2000)

image: Robert Archibald Graafland, Young Love / 1912 (tumblr.com)

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications

Apprendre à discerner – 51

Nikolaas Sintobin Apprendre à discerner – LI Les sentiments négatifs ont la particularité d’inciter souvent à la superficialité et à la paresse. Ignace conseille, dans

Les paraboles de Jésus – 5

Les paraboles de Jésus – V  Personne ne raccommode un vieux vêtement avec une pièce d’étoffe neuve; autrement le morceau neuf ajouté tire sur le

Une étreinte de feu – 16 / Teresa de Calcutta

Teresa de Calcutta Donne-moi quelqu’un à aimer Seigneur, quand je suis affamé, donne-moi quelqu’un qui ait besoin de nourriture. Quand j’ai soif, donne-moi quelqu’un qui ait besoin d’eau. Quand j’ai

Apprendre à discerner – 50

Nikolaas Sintobin Apprendre à discerner – L Ignace de Loyola suppose que des mouvements affectifs tels que la joie, la tranquillité, la confiance sont normaux.