Ce Dieu inutile – 10

Charles Delhez

Ce Dieu inutile – X

C’est Toi que j’adore

Lorsqu’éclate la merveille de l’Univers
et que la beauté habille les visages et les cœurs,
lorsque la symphonie des créatures
fait sourdre en moi un chant de joie,
ô mon Dieu, je T’adore.

Lorsque le silence enveloppe les battements de mon cœur
et que la terre au creux de la nuit vient se reposer,
quand tout est calme et passivité,
ô mon Dieu, je T’adore.

Quand bondit la vie, inutile et généreuse,
quand jaillissent les hymnes de fête
et que tout proclame l’ivresse d’exister,
ô mon Dieu, je T’adore.

O Toi qui es toujours devant moi,
sans cesse plus loin et au-delà,
Toi pour qui il faut tout quitter,
Toi l’essentiel et l’Unique Nécessaire
vers qui nous marchons les mains ouvertes et tendues,
Toi l’inaccessible lumière à l’horizon de nos ténèbres,
qui illumines notre chemin quotidien,
Toi, Dieu de tout Amour,
je T’adore.

Toi, l’inconnu au cœur de toute gratuité,
Toi, la source de toute beauté
et le jaillissement de toute abondance,
Toi, le trésor caché dans notre champ
et la perle que recueille le pèlerin,
Toi, Dieu de toute Éternité,
je T’adore.

Accueille les premières gerbes de ma récolte
et les espaces vides de mes nuits.
Recueille l’exubérance de mon allégresse
et les larmes de mes jours de tristesse,
enlace-moi dans Tes bras de tendresse,
ô mon Dieu,
car c’est Toi que j’adore.

Charles Delhez, Ce Dieu inutile (coll. Foi Vivante/Lumen Vitae & Fidélité, 1995)

image: Charles Delhez (cathobel.be)

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