Une étreinte de feu – 54 / Louise de la Miséricorde

Louise de la Miséricorde (Louise de la Vallière)

O Dieu qui Vous glorifiez d’être un Dieu magnifique envers le serviteur qui Vous sera fidèle en peu de chose, enrichissez la pauvreté de mon amour par la magnificence du Vôtre; ou plutôt recevez-le dans le vaste océan de Votre charité, afin qu’il s’y transforme, qu’il s’y perde et qu’il soit toujours conforme au Vôtre.

Cependant, comme je reconnais mes impuissances et que mon âme n’est proprement qu’une terre ingrate et stérile, qui, sans Votre grâce, ne produira que des chardons, arrosez-la, Seigneur, de cette abondante rosée, qui fait germer les fleurs et éclore les fruits, qui émeut notre volonté et fait agir notre coeur, et qui, après avoir produit dans notre âme des oeuvres dignes de pénitence, les défend des ardeurs du soleil, j’entends les flammes de nos convoitises et les conserve jusqu’à une entière moisson.

C’est la bienheureuse espérance de votre humble servante, et ce qui la console pendant ce dur pélerinage où elle ne fait plus que languir après Votre adorable vision.

Louise de la Miséricorde, Réflexions sur la miséricorde de Dieu (coll. Carmel vivant/Editions du Carmel, 2011)

image: Peter Lely, Louise de La Vallière et ses enfants (Musée des Beaux-Arts, Rennes)

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