Une étreinte de feu – 158 / Thérèse de Jésus

Thérèse de Jésus (Thérèse d’Avila)

Est-il possible, Seigneur, qu’il se trouve une seule âme qui, recevant de Toi grâces et consolations et sachant que Tu trouves Ta joie en sa compagnie, T’offense de nouveau, après tant de faveurs, après des preuves si visibles d’un amour dont elle ne peut douter, puisqu’elle Le voit à l’oeuvre? Eh bien! oui, il en est une à qui ce malheur est arrivé, non une fois, mais un grand nombre de fois. Et cette âme, c’est la mienne. Ah! dans Ta bonté, Seigneur, fais que je sois seule dépourvue à ce point de reconnaissance, seule coupable d’une pareille malice, d’un tel excès d’ingratitude. Il est vrai, Ton infinie bonté en a tiré quelque bien, car c’est au milieu des plus grandes iniquités que resplendit davantage le trésor de Tes miséricordes. Avec combien de raison je puis les chanter sans fin, ces miséricordes!

Thérèse d’Avila, Livre de la vie, dans: Oeuvres complètes (Cerf, 1995)

image: Monastero Monache Carmelitane Janua Coeli, Italia (monasterocarmelitane.it)

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