Pape François
Chacun de nous a besoin d’espérance: nos vies parfois fatiguées et blessées, nos cœurs assoiffés de vérité, de bonté et de beauté, nos rêves qu’aucune obscurité ne peut éteindre. Tout, à l’intérieur et à l’extérieur de nous, implore l’espérance et cherche, même sans le savoir, la proximité de Dieu. Il nous semble, disait Romano Guardini, que notre époque soit celle de l’éloignement de Dieu, où le monde se remplit de choses et où la Parole du Seigneur décline. Mais il ajoute: Le temps viendra, une fois les ténèbres vaincues, où l’homme demandera à Dieu: Seigneur, où étais-tu donc? Alors il entendra à nouveau la réponse: Plus près de toi que jamais!
Peut-être Dieu est-il plus proche de notre époque glaciaire que du baroque avec le faste de ses églises, du Moyen Age avec l’abondance de ses symboles, du christianisme des premiers temps avec son courage juvénile face à la mort. Mais Il attend que nous Lui restions fidèles. De là pourrait naître une foi non moins valable, peut-être même plus pure, en tout cas plus intense qu’elle ne l’a jamais été à l’époque de la richesse intérieure. (Romano Guardini)
Que le Seigneur ressuscité et monté au ciel nous donne la grâce de redécouvrir l’espérance, d’annoncer l’espérance, de construire l’espérance.
Pape François, Secondes vêpres / extrait – 9 mai 2024 (vatican.va)
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