Morceaux choisis – 1179 / Didier-Marie Golay

Didier-Marie Golay

Nous n’aurons jamais fini de nous émerveiller, frères et sœurs, du fait que notre Dieu a pris chair de notre chair. L’Incarnation du Verbe a des conséquences infinies que nous n’aurons jamais fini d’explorer à l’usage de notre propre manière de vivre notre condition charnelle dans l’offrande de tout notre être au Père et à nos frères.

L’enfant à tressailli d’allégresse (Lc 1, 44). Tressaillir d’allégresse, bondir de joie, cela évoque la joie et la danse de David devant l’Arche d’Alliance. Cette même allégresse évoquée 90 fois dans le Livre des Psaumes. C’est toujours la joie de la présence de Dieu, une joie qui n’a rien à voir avec celle que donne les plaisirs de la terre, c’est cette joie surnaturelle donnée par l’Esprit Saint. Savons-nous tressaillir de joie, car s’Il est venu, et si nous attendons sa venue, nous savons aussi qu’Il est là et dans cette Eucharistie, Il va même se donner à nous en nourriture pour que nous devenions porteurs du Christ pour le monde.

Heureuse celle qui a cru à l’accomplissement des paroles qui lui furent dites de la part du Seigneur (Lc 1, 45). Marie est déclarée, sous l’action de l’Esprit Saint, bienheureuse parce qu’elle a cru. Cette béatitude peut devenir la nôtre.

Pour cela, il nous faut devenir toujours plus des écoutants de la Parole de Dieu. Cette parole entendue, il nous faut oser croire qu’elle s’adresse à nous et qu’elle peut accomplir son œuvre en nous. Laisser la parole agir en nous, c’est la mettre en pratique d’une manière concrète et nous mettant au service de nos frères en humanité.

Didier-Marie Golay, Etre disciple et missionnaire à l’exemple de Marie (carmes-paris.org)

image: Augustin Frison-Roche, La Nativité (renaissance.cathedralesaintmalo.fr)

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