Chemins de traverse – 539 / Victor Hugo

Victor Hugo

On a tant abusé du regard dans les romans d’amour qu’on a fini par le déconsidérer. C’est à peine si l’on ose dire maintenant que deux êtres se sont aimés parce qu’ils se sont regardés. C’est pourtant comme cela qu’on s’aime et uniquement comme cela. Le reste n’est que le reste, et vient après. Rien n’est plus réel que ces grandes secousses que deux âmes se donnent en échangeant cette étincelle.

Victor Hugo, Les misérables (Bibliothèque de la Pléiade/Gallimard, 2000)

image: Robert Archibald Graafland, Young Love / 1912 (tumblr.com)

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