Marie Cénec
Si la mort nous contraint à rompre tous les liens terrestres, il reste le manteau tissé de souvenirs, le manteau de tous ces instants trop vite passés. Il reste le manteau de la transmission, le manteau de ce qui nous a été donné, le manteau des paroles et des gestes de tendresse. Dans la blessure du deuil, il nous reste le manteau de la mémoire. Un manteau qui permet de frapper les eaux du chagrin, d’ouvrir parfois sous nos pas le chemin d’une consolation, un passage à sec en terre de larmes.
Marie Cénec, C’est tous les jours dimanche – Méditations chrétiennes (Salvator, 2013)
image: Les Saules, Cologny / Suisse (2015)