Odysseus Elytis
J’ai trouvé une petite église toute d’eau trépillante et je l’ai accrochée au mur. Ses grands chandeliers sont de terre cuite et ressemblent à mes doigts quand j’écris. A la manière dont irradient les vitraux, je devine si un ange est passé. Et souvent je m’assieds l’après-midi, dehors sur la margelle de pierre et j’y fais front au mauvais temps comme le géranium.
Odysseus Elytis, Journal d’un invisible avril, dans: Axion Esti, suivi de L’arbre lucide et la quatorzième beauté (coll. Poésie/Gallimard, 2010)
image: https://www.pinterest.com