Chemins de traverse – 297 / Rabindranath Tagore

Rabindranath Tagore

Je sais que cette vie-ci, même si elle ne s’est pas accomplie dans l’amour, n’est pas totalement perdue. Je sais que les fleurs flétries au crépuscule et que les rivières s’égarant dans le désert ne sont pas totalement perdues. Je sais que les retards accumulés en cette vie appesantie par la lenteur du temps ne sont pas totalement perdus. Je sais que mes rêves avortés et mon chant retenu viennent effleurer les cordes de ton luth et qu’ils ne sont pas totalement perdus.

Rabindranath Tagore, De l’aube au crépuscule (coll. Points, 2011)

image: Patrice Carré, Lever du soleil sur le Gange à Bénares (d-riffet-photographe-geographe-video.fr)

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