Une étreinte de feu – 327 / Pierre Blanc

Pierre Blanc

Tu Te souviens, Seigneur, un jour je T’ai dit: Je veux Te servir, T’aimer de plus en plus, Te suivre toujours… Mais voilà, le temps a passé, je me suis fatigué; le chemin est trop dur, je n’en peux plus. Tu sais Seigneur, combien je désirais Te parler, T’écouter, passer de longs moments avec Toi. Mais voilà, je n’ai plus rien à Te dire, et je n’entends même plus lorsque Tu viens me parler. J’ai cru pouvoir Te connaître, Te saisir. Mais j’ai oublié que c’est Toi qui t’es approché de moi et qui est venu me prendre dans Tes bras. Je me voyais si différent des autres, des autres qui vivent sans Toi. Je me croyais bien meilleur qu’eux. Et voilà que ce sont eux qui m’apprennent tant de choses.

Je voulais embrasser le monde, aimer tous les hommes, faire de chaque être mon frère, lui donner un peu de Ton amour. Mais voilà, je ne sais plus ce que veut dire aimer. Je ne sais plus donner, Je n’ai plus rien à offrir. Je voudrais crier, implorer Ton pardon. Mais les mots ne viennent pas, Je ne peux rien Te promettre, je n’ose même plus Te dire que je T’aime… Pourtant, Seigneur,  aujourd’hui encore je veux ouvrir les mains vers Toi et Te dire tout doucement, tout simplement: Tu sais toutes choses Seigneur, Tu sais…

Pierre Blanc, Tu te souviens, Seigneur (oratoiredulouvre.fr)

image: Antonio Allegri da Correggio, Noli me tangere (museodelprado.es)

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