Nikolaas Sintobin

Apprendre à discerner – LXI

L’expérience montre que, même en cas de grande douleur ou de souffrances extrêmes, cette connexion avec son intériorité peut, en même temps, apporter de la joie et de la paix. Il n’est pas étonnant que les chrétiens appellent le livre de leur foi la Bonne Nouvelle.

Un exemple impressionnant est celui de Thérèse de Lisieux (1873-1897). Thérèse était une religieuse française qui, à peine âgée de 24 ans, était lentement étouffée par une tuberculose pulmonaire. Cette jeune femme savait qu’elle allait bientôt mourir. Elle souffrait beaucoup physiquement. De plus, pour ne rien arranger, elle n’éprouvait que peu de joie dans la prière pendant les derniers mois de sa vie.

Thérèse, cependant, était tellement formée au discernement que, même dans ces circonstances extrêmes, elle pouvait rester connectée à son noyau le plus profond, à Dieu Lui-même. Son autobiographie est un long chant de remerciement pour tout le bien que Dieu lui a donné, même dans cette dernière étape si difficile de sa vie.

Le témoignage de Thérèse – et de beaucoup d’autres – est si impressionnant qu’il peut sembler inaccessible. Cependant, il est avant tout porteur d’espoir. Il montre à quel point le discernement peut être raffiné et jusqu’où il peut aller, même dans des circonstances extrêmes. L’un est certainement plus habile que l’autre. Mais ici aussi, l’adage selon lequel l’exercice permet de s’améliorer prend tout son sens.

Nikolaas Sintobin, Apprendre à discerner / extraits (Fidélité, 2020)

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