Chemins de traverse – 795 / Georges Simenon

Georges Simenon

Si l’on me demandait aujourd’hui à quoi on reconnaît l’amour, si je devais établir un diagnostic de l’amour, je dirais: D’abord le besoin de présence. Je dis bien un besoin, aussi nécessaire, aussi absolu, aussi vital qu’un besoin physique. La soif de s’expliquer soi et d’expliquer l’autre, car on est tellement émerveillé, voyez-vous, on a tellement conscience d’un miracle, on a tellement peur de perdre cette chose qu’on n’avait jamais espérée, que le sort ne vous devait pas, qu’il vous a peut-être donnée par distraction, qu’à toute heure on éprouve le besoin de se rassurer et, pour se rassurer, de comprendre.

Georges Simenon, Lettre à mon juge (coll. Livre de Poche/LGF, 1997)

Auteur/autrice

Partager sur:

Dernières publications

Chemins de la contemplation – 18

Yves Raguin Chemins de la contemplation – XVIII La prière de l’âme reste suspendue entre une activité passée qui n’a plus de raison d’être et