Morceaux choisis – 689 / Silouane de l’Athos

Silouane de l’Athos

Lorsque l’âme est toute pénétrée par l’amour de Dieu, oh! comme tout est bon alors, comme tout est rempli de douceur et de joie! Mais, même alors, on n’échappe pas aux afflictions, et plus grand est l’amour, plus grandes sont les afflictions. La Mère de Dieu n’a jamais péché, même par une seule pensée, et elle n’a jamais perdu la grâce, mais, elle aussi, eut à endurer de grandes afflictions. Quand elle se tenait au pied de la Croix, sa peine était vaste comme l’océan. Les douleurs de son âme étaient incomparablement plus grandes que celles d’Adam lorsqu’il fut chassé du Paradis, parce que son amour était, lui aussi, incomparablement plus grand que celui d’Adam. Et si elle resta en vie, c’est uniquement parce que la force du Seigneur la soutenait, car le Seigneur voulait qu’elle voie Sa Résurrection, et qu’après Son Ascension elle reste sur terre pour consoler et réjouir les Apôtres et le nouveau peuple chrétien.

Nous ne parvenons pas à la plénitude de l’amour de la Mère de Dieu, et c’est pourquoi nous ne pouvons pas non plus pleinement comprendre sa douleur. Son amour était parfait. Elle aimait immensément son Dieu et son Fils, mais elle aimait aussi d’un grand amour les hommes. Et que n’a-t-elle pas enduré lorsque ces hommes, qu’elle aimait tant et pour lesquels jusqu’à la fin elle voulait le salut, crucifièrent son Fils bien-aimé? Nous ne pouvons pas le comprendre, car notre amour pour Dieu et pour les hommes est trop faible. Comme l’amour de la Mère de Dieu n’a pas de mesure et dépasse notre compréhension, de même sa douleur est immense et impénétrable pour nous.

Silouane de l’Athos, Notre joie et notre espérance (pagesorthodoxes.net)

image: http://coisasdesantos.blogspot.ch

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