Morceaux choisis – 1001 / Pape François

Pape François

Le regard aimant et créatif de Dieu nous a rejoints de manière singulière en Jésus. En parlant du jeune homme riche, l’évangéliste Marc note: Jésus posa son regard sur lui, et il l’aima (Mc 10, 21). Ce regard d’amour de Jésus se pose sur chacun d’entre nous. Frères et sœurs, laissons-nous toucher par ce regard et laissons-nous porter par lui au-delà de nous-mêmes! Et apprenons aussi à nous regarder les uns les autres pour que les personnes avec lesquelles nous vivons et que nous rencontrons – quelles qu’elles soient – puissent se sentir accueillies et découvrir qu’il existe Quelqu’un qui les regarde avec amour et les invite à développer tout leur potentiel.

Notre vie change lorsque nous accueillons ce regard. Tout devient un dialogue vocationnel, entre nous et le Seigneur, mais aussi entre nous et les autres. Un dialogue qui, lorsqu’il est vécu en profondeur, nous fait devenir toujours plus ce que nous sommes: dans la vocation au sacerdoce ordonné, pour être des instruments de la grâce et de la miséricorde du Christ; dans la vocation à la vie consacrée, pour être louange de Dieu et prophètes d’une humanité nouvelle; dans la vocation au mariage, pour être don réciproque, générateurs et éducateurs de vie. En général, dans chaque vocation et ministère de l’Eglise, qui nous appelle à regarder les autres et le monde avec les yeux de Dieu, à servir le bien et à répandre l’amour, en actes et en paroles.

En tant que chrétiens, nous ne sommes pas seulement appelés, c’est-à-dire tous personnellement interpellés par une vocation, mais nous sommes aussi convoqués. Nous sommes comme les tesselles d’une mosaïque, déjà chacune si belle, mais ce n’est qu’ensemble que nous formons une image. Nous brillons, chacun et chacune, comme une étoile dans le cœur de Dieu et au firmament de l’univers, mais nous sommes appelés à former des constellations qui orientent et illuminent le chemin de l’humanité, à partir du contexte dans lequel nous vivons. C’est le mystère de l’Eglise: dans la convivialité des différences, elle est signe et instrument de ce à quoi l’humanité entière est appelée. C’est pourquoi l’Eglise doit devenir de plus en plus synodale: capable de marcher ensemble dans l’harmonie de la diversité, dans laquelle chacun a une contribution à apporter et peut participer activement.

Lorsque nous parlons de vocation, il ne s’agit donc pas seulement de choisir telle ou telle forme de vie, de vouer son existence à un ministère particulier ou de suivre le charisme d’une famille ou d’un mouvement religieux ou d’une communauté ecclésiale; il s’agit de réaliser le rêve de Dieu, le grand projet de fraternité que Jésus avait dans son cœur lorsqu’il priait le Père: Que tous soient un (Jn 17, 21). Toute vocation dans l’Eglise, et plus largement dans la société, contribue à un objectif commun: faire résonner parmi les hommes et les femmes cette harmonie des dons nombreux et divers que seul l’Esprit Saint peut susciter. Prêtres, consacrés et fidèles laïcs, marchons et travaillons ensemble, pour témoigner qu’une grande famille humaine unie dans l’amour n’est pas une utopie, mais le projet pour lequel Dieu nous a créés.

Invoquons la lumière de l’Esprit Saint, afin que chacun d’entre nous puisse trouver sa place et donner le meilleur de lui-même dans ce grand dessein!

Pape François, Journée mondiale de prière pour les vocations / extrait – 5 mai 2022  (vatican.va)

image: https://www.lavenir.net

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