Fiodor Dostoïevski
Oh, qu’important mes peines et mes malheurs si j’ai en moi la force d’être heureux! Vous savez, je ne comprends pas comment on peut passer à côté d’un arbre sans être heureux de le voir. Parler avec un homme et ne pas se sentir heureux de l’aimer! Oh, je ne sais seulement pas m’exprimer… combien de belles choses ne rencontre-t-on pas à chaque pas, si belles que même l’homme le plus désemparé ne peut pas ne pas les trouver belles. Regardez un enfant, regardez l’aurore du bon Dieu, regardez l’herbe qui croît, regardez les yeux qui vous regardent et qui vous aiment.
Fiodor Dostoievski, L’Idiot (Coll. Folio/Gallimard, 2007)
image: Masayuki Mori, Yoshiko Kuga – L’idiot / Akira Kurosawa, 1951 (philitt.fr)